Les assistantes maternelles de Trémentines disposent d’un nouveau local pour se retrouver

 

À Trémentines (Maine-et-Loire), les professionnelles de la petite enfance avaient besoin d’un nouveau local. La salle de la maison de l’enfance était devenue trop exiguë. Elles se rendent désormais à l’Espace culture loisirs, pour que les enfants se retrouvent et qu’elles discutent d’un métier pas tous les jours facile à exercer.

Les assistantes maternelles peuvent à nouveau se rencontrer dans un local dédié. Depuis le début de la pandémie les matinées récréatives avaient cessé. | OUEST-FRANCE

Ouest-France Publié le 09/07/2024 à 19h47

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 Dans le cadre des matinées récréatives, sept assistantes maternelles à domicile de Trémentines (Maine-et-Loire) aiment se rejoindre, tant pour les enfants que pour elles-mêmes. « Seules avec nos petits en garde, les discussions sont limitées dans la journée, nos plus grands ont 2 ans et demi », sourient-elles.

Avant la pandémie de Covid, ces moments se déroulaient dans la salle Orange de la maison de l’enfance l’Île-aux-Enfants. Trop exiguë, elle ne satisfaisait plus les professionnelles. Alors, avec le soutien du centre socioculturel Chloro’fil, elles ont déposé une demande auprès de la municipalité.

Des moments de retrouvailles bénéfiques pour les enfants

 C’est ainsi que, depuis quelques jours, toutes les assistantes maternelles désirant « apporter une notion de collectivité dans leur travail » se retrouvent, les mardis et vendredis, de 10 h à 11 h 30, dans la salle de l’Espace culture loisirs (ECL) dédiée aux activités circassiennes. Un espace parfaitement adapté avec son grand tapis qui encourage la mobilité et la motricité. « Nous n’avons plus qu’à y installer notre matériel », soulignent-elles. En attendant « de remettre sur pied des petits ateliers », le groupe apprivoise son nouveau local.

 Ces moments de retrouvailles, « où les enfants voient de nouvelles têtes d’adultes et d’enfants, dans un autre cadre, sans les parents » sont bénéfiques, sociabilise et prépare à l’école selon les nounous. Et annoncer le matin aux petits « qu’on va aller jouer avec d’autres copains est pris comme une fête », assurent-elles.

 Une vingtaine d’assistantes maternelles à Trémentines

 En 2005, Trémentines comptait une quarantaine d’assistantes maternelles. Aujourd’hui, elles ne sont plus que 21. « Ce n’est pas assez. » Les raisons de ce déclin ? « Le métier n’est pas valorisé et, souvent, la population s’imagine que ce n’est pas bien payé, expliquent les professionnelles. Avec quatre enfants en garde, on est autour de 2 500 €, mais on est capté cinquante heures par semaine. » Les assistantes maternelles évoquent également « une responsabilité qui peut effrayer » et le contact avec les parents employeurs « pas toujours simple à gérer ».

 Les assistantes maternelles peuvent toutefois compter sur le relais petite enfance, un support de médiation qui dispense aussi formations et conseils, ce qu’apprécient les professionnelles qui se sentent soutenues.